Cette rencontre s’inscrit dans une réflexion plus large portant un projet de gestion raisonnée de la ressource en eau.
Dans cette optique, le domaine de montagne présentera un projet de remplacement de la retenue béton d’Arc 2000 par une nouvelle retenue à intérêts multiples : environnemental, énergétique et touristique.
ADS domaine de montagne Les Arcs / Peisey-Vallandry et la commune de Bourg Saint Maurice – Les Arcs vous invitent à un temps de présentation et d’échanges sur les projections de développement de la neige de culture pour les 10 prochaines années.
Tu pensais être au courant de tout sur la fast fashion ? Anne‑Florence Richaud, qui a travaillé dans le monde de la mode pour le leader du luxe au sein de la direction environnement du groupe, nous a tout dévoilé lors de sa conférence à Antropia (Aime) pendant la journée Fashion Killer. Derrière les petites robes à 5€ et les tendances qui changent tous les cinq jours, se cache un système aussi violent qu’absurde. Allez, on t’embarque dans les dessous moches de l’industrie qui vend du style à crédit écologique et humain.
« Avant, quand j’étais gamine, je me souviens qu’une marque sortait deux collections par an » nous précise-t-elle. Puis, la fast fashion a débarqué avec ses collections toutes les trois semaines. Et maintenant ? L’ultra fast fashion, c’est une collection tous les cinq jours. Shein, par exemple, balance jusqu’à 7 000 nouveaux articles par jour. C’est même plus une marque, c’est une centrale nucléaire de textile. Cette course folle pousse à produire toujours plus, toujours plus vite… au détriment de tout le reste.
Pollution XXL et fringues a usage unique
Derrière chaque vêtement se cache un vrai carnage écologique. Produire un t-shirt ? 2 500 litres d’eau. Un jean ? Jusqu’à 11 000 litres. Et ce n’est pas tout : l’industrie textile, c’est 10 % des émissions mondiales de CO₂, la deuxième source de pollution après l’agriculture intensive, et la première productrice de microplastiques dans les océans. Rien qu’à chaque machine à laver, on relâche une soupe de fibres plastiques dans l’eau. Et ces habits, on ne les garde même pas : 40 % ne sont jamais portés, souvent brûlés ou enterrés directement pour ne pas alimenter les circuits de revente. Le summum de l’absurde.
Derriere les etiquettes : exploitation humaine et toxiques en bonus
Tu penses que ta jupe à 9€ est une bonne affaire ? Demande à la personne qui l’a cousue pour 5 dollars par jour, dans un atelier sans lumière ni sécurité, où 85 % des ouvriers sont des femmes, exploitées sans droits. Une partie du coton mondial est produite par des Ouïghours en Chine, dans un contexte de travail forcé. Et côté produits chimiques, c’est pas plus joli : dans un sac de vêtements pour enfants Shein, des analyses ont révélé des taux de phtalates 210 fois supérieurs à la norme européenne, sans parler du plomb ou du formaldéhyde, cancérigène notoire. Ces substances sont interdites en France, mais quand rien n’est contrôlé, tout passe.
Le piege mental du “toujours plus”
La fast fashion ne te vend pas que des fringues : elle te vend du shoot de dopamine. Notifications, promos, nouvelles collections… chaque clic active le circuit de la récompense. Résultat : tu commandes sans en avoir besoin, tu portes une fois, tu oublies, et tu recommences. Des études commencent à lier cette consommation compulsive à une augmentation de l’anxiété, des troubles de l’image de soi (merci les mannequins retouchés), et même à des addictions comportementales. Bref, c’est un piège aussi bien pour la planète que pour ta santé mentale.
Changer les regles du jeu, une etiquette a la fois
Mais il y a des alternatives. Acheter moins, acheter mieux, c’est loin d’être ringard. La seconde main, les friperies, la réparation, l’upcycling, la location : c’est créatif, économique et bien plus aligné avec les valeurs d’une génération qui en a ras-le-bol du bullshit. Certaines marques comme Kahani Paris ou Kistakumisent sur des matières nobles, des salaires décents et des pièces pensées pour durer. Ou encore 3e Manche, entreprise locale qui fait de l’upcycling de tenues de moniteurs de l’ESF. Et le vent tourne : 63 % des consommateurs seraient prêts à payer plus pour une mode éthique, et le marché du slow fashion pourrait atteindre 15 milliards de dollars d’ici 2030.
Du côté des pouvoirs publics, ça commence aussi à bouger : la loi anti‑fast fashion du 10 juin 2025 interdit désormais aux influenceurs de faire la promo de ces marques toxiques, met en place des éco-scores, taxe les importations et supprime les retours gratuits. Une petite révolution, à condition qu’on continue à mettre la pression.
Tu votes avec ton dressing
Même si je savais déjà tout ça, entendre Anne‑Florence le dire haut et fort, chiffres et faits à l’appui, donne envie d’aller encore plus loin. Lire les étiquettes pour choisir des matières plus nobles et moins polluantes, consommer éthique avec des marques de slow fashion, préférer une belle pièce que tu porteras 100 fois plutôt que 10 trucs qui dureront deux lavages. On n’a pas besoin d’être parfait.e, mais on peux être lucide. Et actif.ve.
Parce qu’au fond, chaque achat est un vote. Et si on était nombreux à voter pour un autre système, les géants de la fast fashion ne tiendraient pas longtemps.
Tous les chiffres et les informations de cet article ont été tirés de la conférence « Fashion Killer » d’Anne-Florence qui nous a gentiment partagé ces données.
Suivez le guide ! En famille ou entre amis, découvrez les glaciers, sculpteurs du paysage de vos vacances et châteaux forts détenteurs de l’or bleu
Qu’est-ce qu’un glacier ?
Au cours de la visite guidée, vous apprendrez tout sur les glaciers de montagne par une approche scientifique, historique, symbolique et mythologique à travers une exposition, des maquettes, des vidéos, des galeries de photos, des objets à toucher…
Découvrir tout en s’amusant : des jeux à disposition des enfants ; des animations.
L’été, complétez votre visite en suivant le sentier découverte des glaciers et en cheminant à travers de magnifiques paysages, au cœur du Parc national de la Vanoise.
A la découverte des glaciers de Vanoise, véritables châteaux d’eau naturels, au cœur du cycle de l’eau. Une exposition pour comprendre comment ces géants ont façonné nos paysages, soutiennent la vie et ce qu’ils nous révèlent sur le climat de demain.
Avec l’exposition Là Eau, partez pour un voyage au cœur du cycle de l’eau, là où tout commence : sur les sommets glacés de la Vanoise. Glaciers, torrents, lacs d’altitude, biodiversité… vous dévoilent les secrets d’un monde en perpétuel mouvement et éclairent les enjeux vitaux liés à l’eau, notamment au regard des activités humaines.
Explorez comment les glaciers façonnent nos paysages, alimentent nos rivières et abritent des espèces remarquables. Découvrez comment le changement climatique bouleverse ce fragile équilibre et pourquoi ces géants silencieux sont nos meilleurs indicateurs de l’avenir. Là Eau vous invite à lever les yeux… pour mieux comprendre ce qu’il se passe en bas.
Du vendredi 27 juin au dimanche 07 septembre 2025
Tous les jours de 09:00 à 18:00
Fermeture entre 13h et 14h.
Hier, j’ai assisté à une journée pas comme les autres. Un condensé de têtes bien faites, de débats qui secouent (plus que le café du matin) et de réflexions à la fois vertigineuses et pleines d’espoir. C’était au T.Rex Les Arcs, un événement aussi perché que lucide, où les dinosaures sous LSD de la charte graphique cachaient des cerveaux en fusion. Oui, on a rigolé, mais on a surtout parlé de ce qu’il faudrait faire pour que notre planète n’explose pas façon Jurassic Park sous CO₂.
Greenhushing ou « je fais des trucs bien, mais chut »
On a ouvert la journée comme tout bon humain : avec un café et un peu de papotage. Puis, entrée directe dans le vif du sujet : le greenhushing, ou « je fais des trucs pour la planète, mais j’en parle pas trop parce que ça fait chelou« . À l’inverse du greenwashing, ici on agit mais en silence, pendant que d’autres se tartinent de storytelling pour avoir planté un basilic.
Le message ? Pas besoin d’en faire des caisses. Ce sont nos actes qui parlent. Communiquer sobrement, via des labels ou des preuves concrètes, c’est déjà énorme. Et puis, faut dire que la charte graphique du T.Rex — des dinos sous LSD — annonce clairement la couleur : on n’est pas là pour être tièdes.
Mais derrière le constat dur, des pistes solides : 👉 Réduire notre bilan carbone à 2 tonnes/an au lieu de 10 tonnes (spoiler : c’est chaud mais on peut le faire). 👉 Ne plus sacraliser les réseaux sociaux et leurs influenceurs seuls au monde cul nu en haut d’une montagne (spoiler, c’est souvent faux) 👉 Apprendre à respecter la montagne, la vraie, celle qui n’a pas de filtre.
L’outdoor, c’est la liberté. Mais une liberté qui se mérite. Et qui demande un peu plus que de poster un selfie avec son totebag « Respect Nature ».
Foret, mon amour
Avec Oliver Gough de l’ONF, on a plongé dans les bois. Littéralement, parce que 75% des forêts françaises sont privées, donc pas toujours accessibles ni protégées de la même manière. On a parlé biodiversité, éducation au vivant et MOOC Forest For Change (oui, la forêt a un MOOC, et il est sûrement plus utile que ton énième abonnement Netflix). L’idée ? Reconnecter, comprendre, respecter. Tu ne protèges que ce que tu aimes, et tu n’aimes que ce que tu connais.
Les montagnes aussi ont un genre
Avec Tanya Naville fondatricede Femmes en Montagne, place à la mixité. La montagne est encore un terrain très, très masculin (spoiler : elle s’en remettra, mais nous, pas forcément). Pour changer ça, il faut changer les récits, montrer des rôles modèles, créer des espaces sécurisants. Parce que « tu ne peux pas devenir ce que tu ne vois pas », et que le bénévolat reste une clé majeure pour que les femmes, et tous les profils sous-représentés, trouvent leur place dans les cimes.
L’ecologie facon ninja
Comment s’inviter à des discussions où personne ne t’a mis sur la liste ? Avec Antoine Pin (Protect Our Winters), on a appris à devenir inévitable. Il a littéralement ouvert la cloison entre deux conférences pour illustrer son propos. Épique. Mais derrière le show, un vrai message : pour faire bouger les lignes, il faut réseauter, sortir de sa zone de confort, et faire irruption avec panache.
Le vivant pour inspirer les humains (et vice versa)
Avec Olivier Massicot, on a touché du doigt cette sensation étrange qu’on appelle solastalgie : quand ton lieu de vie change, et que t’as l’impression que c’est toi qui es devenu étranger. Poétique, mais flippant. Sa conférence, c’est une claque douce : comment régénérer les territoires ? En s’inspirant du vivant. En arrêtant de vouloir dominer et commencer à coopérer. (Spoiler : les animaux utilisent 20% de matière pour 80% d’énergie. Nous, on fait l’inverse. La honte.)
Medias : messagers ou fossoyeurs de l’ecologie ?
Émilie Kovacs, journaliste créatrice de The Good, a clôturé la journée avec un plaidoyer pour un journalisme à la hauteur de l’urgence climatique. Moins de catastrophisme, plus de solutions, plus de formation pour les journalistes eux-mêmes. On a besoin d’un récit qui donne envie d’agir, pas juste d’un décompte morbide des catastrophes à venir.
Et puis… apero.
Parce qu’on ne sauvera pas le monde le ventre vide. Le buffet végé-végan friendly était là pour rappeler qu’on peut manger bon, local et low impact sans sacrifier le plaisir. Et que l’écologie, c’est aussi collectif, joyeux et vivant.
Alors, on fait quoi maintenant ?
On continue. On parle, mais surtout on agit. On s’éduque, on s’implique, on sort du bois (littéralement et métaphoriquement). Et surtout, on ne laisse plus les tables vides : on s’y invite, on y plante nos idées, et on sert du café équitable à ceux qui veulent écouter.
Parce que la transition, ce n’est pas un truc chiant. C’est une aventure. Et elle mérite d’être vécue avec panache